Comme un poisson dans l'eau à MDA Chasselay (Crédit photo : Le Patriote Beaujolais)
C’est quoi une journée type de Sidney Govou aujourd’hui ?
Simple. J’emmène mes enfants à l’école à 8 heures le matin, je vais m’entraîner à Chasselay ensuite, puis Déjeuner et activités persos ou rendez-vous (ou pas) l’après-midi et retour à l’école pour récupérer mes enfants à 16 heures.
Tu as quitté le monde pro il y a deux ans maintenant. Qu’est-ce qui a été le plus dur à vivre, du jour au lendemain ?
Pour être honnête, pas grand-chose. Il n’y a pas eu de grand vide et Je vis bien ma retraite professionnelle. Je suis toujours occupé, entre projets professionnels et personnels, comme des cours d’anglais en ce moment.
Les voyages ou les rencontres avec les gens ne te manquent pas ?
Non. Mais de toute façon, entre avions et hôtels, on n’avait jamais vraiment le temps de visiter les lieux ou de sympathiser avec les autochtones…
Tu parles de projets de reconversions. Quels sont-ils ?
Je vais déjà passer mon DEF avec cinq semaines à Clairefontaine et un stage de prévu comme adjoint dans un club. Pour le reste, je tate à droite à gauche, ce qui pourrait me plaire. Mais je n’ai pas encore trouvé ma voie pour l’instant.
Simple. J’emmène mes enfants à l’école à 8 heures le matin, je vais m’entraîner à Chasselay ensuite, puis Déjeuner et activités persos ou rendez-vous (ou pas) l’après-midi et retour à l’école pour récupérer mes enfants à 16 heures.
Tu as quitté le monde pro il y a deux ans maintenant. Qu’est-ce qui a été le plus dur à vivre, du jour au lendemain ?
Pour être honnête, pas grand-chose. Il n’y a pas eu de grand vide et Je vis bien ma retraite professionnelle. Je suis toujours occupé, entre projets professionnels et personnels, comme des cours d’anglais en ce moment.
Les voyages ou les rencontres avec les gens ne te manquent pas ?
Non. Mais de toute façon, entre avions et hôtels, on n’avait jamais vraiment le temps de visiter les lieux ou de sympathiser avec les autochtones…
Tu parles de projets de reconversions. Quels sont-ils ?
Je vais déjà passer mon DEF avec cinq semaines à Clairefontaine et un stage de prévu comme adjoint dans un club. Pour le reste, je tate à droite à gauche, ce qui pourrait me plaire. Mais je n’ai pas encore trouvé ma voie pour l’instant.
LE CFA EST PLUS COMPLIQUE QUE LA L1...
Passons à MDA Chasselay. Comment es-tu arrivé dans ce club ?
Le plus simplement du monde. Fin 2013, alors que je m’entraînais avec les jeunes de l’OL depuis le début de la saison, une connaissance commune nous a mis en relation avec Jocelyn Fontanel, le président. Ca n’était pas loin de chez moi et le niveau me paraissait acceptable. Une semaine après notre rencontre, je signais ! Aussi, je n’avais pas envie d’arrêter ma carrière sur une blessure (NDLR rupture du tendon d’Achille)
Alors, le foot amateur, quelles impressions ?
Je suis quelqu’un qui s’adapte facilement et l’essentiel pour moi est le plaisir de jouer. Il est toujours là. Pour ce qui est du jeu, c’est différent. Je dirais même que le CFA est plus compliqué que la D1. Il y a beaucoup moins de temps mort, donc moins de temps de récupération. Il y a évidemment moins de justesse technique. Du coup, c’est plus difficile de prendre son temps.
Qu’est-ce qui a été le plus compliqué en matière d’adaptation ?
Franchement, rien. Ou si, de récupérer de ma blessure. Les six premiers mois ont été difficiles à ce niveau-là. Mais je n’ai pas lâché et j’en suis heureux de rejouer normalement aujourd'hui.
Le plus simplement du monde. Fin 2013, alors que je m’entraînais avec les jeunes de l’OL depuis le début de la saison, une connaissance commune nous a mis en relation avec Jocelyn Fontanel, le président. Ca n’était pas loin de chez moi et le niveau me paraissait acceptable. Une semaine après notre rencontre, je signais ! Aussi, je n’avais pas envie d’arrêter ma carrière sur une blessure (NDLR rupture du tendon d’Achille)
Alors, le foot amateur, quelles impressions ?
Je suis quelqu’un qui s’adapte facilement et l’essentiel pour moi est le plaisir de jouer. Il est toujours là. Pour ce qui est du jeu, c’est différent. Je dirais même que le CFA est plus compliqué que la D1. Il y a beaucoup moins de temps mort, donc moins de temps de récupération. Il y a évidemment moins de justesse technique. Du coup, c’est plus difficile de prendre son temps.
Qu’est-ce qui a été le plus compliqué en matière d’adaptation ?
Franchement, rien. Ou si, de récupérer de ma blessure. Les six premiers mois ont été difficiles à ce niveau-là. Mais je n’ai pas lâché et j’en suis heureux de rejouer normalement aujourd'hui.
JE SUIS LUCIDE SUR MES CAPACITÉS...
As ton avis, quel regard porte tes co-équipiers sur leur partenaire Govou ?
Je ne sais pas. J’espère qu’il me trouve sympas (rires). Je suis de toute façon quelqu’un de simple et de naturel.
Et tes adversaires, c’est plutôt respect ou provoc ?
Je pars du principe que si vous respectez les gens, ils vous respectent. Donc, je n’ai rencontré aucun comportement agressif à mon égard pour l’instant. Ca arrivera peut-être un jour, mais ca sera délibéré ou prémédité et sûrement pas en raison de mon comportement ou de mon attitude sur le terrain.
Eu égard à ton parcours et à ton palmarès, tu es forcément attendu. Te mets-tu un peu de pression par rapport à tes prestations ?
Je suis lucide sur mes capacités et mes prestations. Je sais ce que j’ai à faire sans me mettre de pression.
Quand on a voyagé à travers l’Europe en avion, ca doit quand même te faire drôle de traverser la France un week-end sur deux en mini-bus avec pause sandwich sur les airs d’autoroute…
(Rires) Ca ne change absolument rien pour moi puisque quel que soit le moyen de transport et les conditions, je dors au bout de dix minutes de trajet. Tout le monde le sait et mes coéquipiers me laissent spontanément une place sur le côté pour que je dorme tranquillement durant les voyages.
Je ne sais pas. J’espère qu’il me trouve sympas (rires). Je suis de toute façon quelqu’un de simple et de naturel.
Et tes adversaires, c’est plutôt respect ou provoc ?
Je pars du principe que si vous respectez les gens, ils vous respectent. Donc, je n’ai rencontré aucun comportement agressif à mon égard pour l’instant. Ca arrivera peut-être un jour, mais ca sera délibéré ou prémédité et sûrement pas en raison de mon comportement ou de mon attitude sur le terrain.
Eu égard à ton parcours et à ton palmarès, tu es forcément attendu. Te mets-tu un peu de pression par rapport à tes prestations ?
Je suis lucide sur mes capacités et mes prestations. Je sais ce que j’ai à faire sans me mettre de pression.
Quand on a voyagé à travers l’Europe en avion, ca doit quand même te faire drôle de traverser la France un week-end sur deux en mini-bus avec pause sandwich sur les airs d’autoroute…
(Rires) Ca ne change absolument rien pour moi puisque quel que soit le moyen de transport et les conditions, je dors au bout de dix minutes de trajet. Tout le monde le sait et mes coéquipiers me laissent spontanément une place sur le côté pour que je dorme tranquillement durant les voyages.
JE PENSE ENCORE POUVOIR JOUER PLUS HAUT...
Quand vous vous arrêtez en route pour les pauses casse-croûte, tu as le temps de manger ou tu signes des autographes ?
J’arrive à faire les deux, le sandwich dans une main, le stylo dans l’autre !
Avec Ludo Giuly, vous créez l’événement partout ou vous passez. Tes impressions ? Quel accueil t’est réservé quand tu vas à Yzeure, à Moulin au Pontet ou à Rodez ?
Pour l’instant, ca s’est toujours bien passé. Les gens sont sympas avec nous. Par exemple, à Montpellier, on nous a dit qu’il y avait plus de monde que d’habitude. Pourtant, c’était Montpellier. Ça me procure beaucoup de fierté que des gens se déplacent encore pour moi. Ça prouve que j’ai marqué les esprits et qu'ils apprécient ce que j'ai accompli.
A 35 ans, tu as toujours 90 minutes dans les guibolles ?
Pour l’instant, c’est comme en pro. J’ai toujours mon trou entre la soixantième et la soixante-dixième minute et la capacité à remettre le turbo dans les dix dernières. Je pense pouvoir encore jouer plus haut si on m’en donne la possibilité.
J’arrive à faire les deux, le sandwich dans une main, le stylo dans l’autre !
Avec Ludo Giuly, vous créez l’événement partout ou vous passez. Tes impressions ? Quel accueil t’est réservé quand tu vas à Yzeure, à Moulin au Pontet ou à Rodez ?
Pour l’instant, ca s’est toujours bien passé. Les gens sont sympas avec nous. Par exemple, à Montpellier, on nous a dit qu’il y avait plus de monde que d’habitude. Pourtant, c’était Montpellier. Ça me procure beaucoup de fierté que des gens se déplacent encore pour moi. Ça prouve que j’ai marqué les esprits et qu'ils apprécient ce que j'ai accompli.
A 35 ans, tu as toujours 90 minutes dans les guibolles ?
Pour l’instant, c’est comme en pro. J’ai toujours mon trou entre la soixantième et la soixante-dixième minute et la capacité à remettre le turbo dans les dix dernières. Je pense pouvoir encore jouer plus haut si on m’en donne la possibilité.
LE MAINTIEN D'ABORD, POURQUOI NE PAS RÊVER ENSUITE...
Justement, tu disais la saison dernière vouloir faire un dernier contrat pro. Toujours d’actualité ?
Je suis réaliste. Si on ne m’a pas appelé, c’est que l’on ne compte plus sur moi et je ne vais pas courir après le contrat. Et si jamais l’opportunité se présente, je sais ou je ne veux pas aller. Je ne repartirais pas pour une galère, dans un club non structuré. Mais je joue et je m’amuse aujourd’hui, c’est le principal.
Un mot sur le début de saison du club en CFA ?
Les deux premières défaites étaient évitables et nous sont préjudiciables aujourd’hui. Mais je retiens l’état d’esprit qui nous a permis de revenir au score à Montpellier et de remporter le derby face à Lyon-Duchère. C’est un signe.
Quels sont les objectifs fixés par l’état-major du club pour cette saison ?
Un bon maintien, le plus tôt possible. Après, pourquoi ne pas rêver ?
Dumé Giuly annonce parfois la L2, ni plus, ni moins. Ca t’inspire quoi ?
(Rires). Je ne suis pas à sa place. S’il l’a dit, c’est peut-être qu’il en rêve !
Je suis réaliste. Si on ne m’a pas appelé, c’est que l’on ne compte plus sur moi et je ne vais pas courir après le contrat. Et si jamais l’opportunité se présente, je sais ou je ne veux pas aller. Je ne repartirais pas pour une galère, dans un club non structuré. Mais je joue et je m’amuse aujourd’hui, c’est le principal.
Un mot sur le début de saison du club en CFA ?
Les deux premières défaites étaient évitables et nous sont préjudiciables aujourd’hui. Mais je retiens l’état d’esprit qui nous a permis de revenir au score à Montpellier et de remporter le derby face à Lyon-Duchère. C’est un signe.
Quels sont les objectifs fixés par l’état-major du club pour cette saison ?
Un bon maintien, le plus tôt possible. Après, pourquoi ne pas rêver ?
Dumé Giuly annonce parfois la L2, ni plus, ni moins. Ca t’inspire quoi ?
(Rires). Je ne suis pas à sa place. S’il l’a dit, c’est peut-être qu’il en rêve !
J’ARRÊTERAI QUAND JE NE ME SENTIRAI PLUS PHYSIQUEMENT OU MENTALEMENT...
Plus sérieusement –encore que- Tu te vois aller jusqu’ou avec cette équipe ?
Je pense très sérieusement que nous avons une très bonne équipe, avec beaucoup de qualité. Je le constate au quotidien. Maintenant, je le répète, le CFA est un niveau compliqué ou il difficile d’avoir des certitudes. Ca n’est d’ailleurs pas par hasard si les formations de ce niveau font régulièrement tomber des L1 en coupe de France, alors que c’est plus rare pour des équipes de National par exemple. En tout cas, on peut viser le National sur deux ou trois ans. Le noyau est là.
Jusqu’à quel âge tu penses jouer ?
C’est une bonne question. Je n’en ai aucune idée. La seule chose que je sais est que j’arrêterai quand je ne me sentirai plus physiquement ou mentalement. Mais j’aime tellement le foot que je continuerai toujours, peut-être en vétérans, plus sûrement avec mes potes les dimanches matins.
A quand remonte ton dernier titre ?
2008 je crois…
Faux, je te rappelle que tu es le tenant du trophée des Gentlemen du Foot de Set&Match Mions en mai dernier réservé… aux anciens pros !
J’avais oublié. C’est effectivement la dernière coupe que j’ai levée…
Propos recueillis par Mario Rodriguez
Je pense très sérieusement que nous avons une très bonne équipe, avec beaucoup de qualité. Je le constate au quotidien. Maintenant, je le répète, le CFA est un niveau compliqué ou il difficile d’avoir des certitudes. Ca n’est d’ailleurs pas par hasard si les formations de ce niveau font régulièrement tomber des L1 en coupe de France, alors que c’est plus rare pour des équipes de National par exemple. En tout cas, on peut viser le National sur deux ou trois ans. Le noyau est là.
Jusqu’à quel âge tu penses jouer ?
C’est une bonne question. Je n’en ai aucune idée. La seule chose que je sais est que j’arrêterai quand je ne me sentirai plus physiquement ou mentalement. Mais j’aime tellement le foot que je continuerai toujours, peut-être en vétérans, plus sûrement avec mes potes les dimanches matins.
A quand remonte ton dernier titre ?
2008 je crois…
Faux, je te rappelle que tu es le tenant du trophée des Gentlemen du Foot de Set&Match Mions en mai dernier réservé… aux anciens pros !
J’avais oublié. C’est effectivement la dernière coupe que j’ai levée…
Propos recueillis par Mario Rodriguez
SIDNEY GOVOU
Né le 27 juillet 1979 au Puy-en-Velay
Poste : Milieu offensif
Parcours : Brive-Charensac, CO Le Puy, Olympique Lyonnais (1993-2010), Panathinaïkos (2010-2011), Evian Thonon Gaillard (2011-2013), Olympique Lyonnais (CFA), MDA Chasselay depuis janvier 2014
Palmarès club : 7 titres de champion de France, 4 trophées des champions, 1 coupe de France, 1 coupe de la Ligue
Equipe de France : 49 sélection, 10 but. Finaliste de la coupe du Monde 2006
Né le 27 juillet 1979 au Puy-en-Velay
Poste : Milieu offensif
Parcours : Brive-Charensac, CO Le Puy, Olympique Lyonnais (1993-2010), Panathinaïkos (2010-2011), Evian Thonon Gaillard (2011-2013), Olympique Lyonnais (CFA), MDA Chasselay depuis janvier 2014
Palmarès club : 7 titres de champion de France, 4 trophées des champions, 1 coupe de France, 1 coupe de la Ligue
Equipe de France : 49 sélection, 10 but. Finaliste de la coupe du Monde 2006
Le dernier trophée soulevé par Sidney Govou, celui des Gentlemen Réaction du Foot, organisés en juin chez Set&Match Mions (Crédit : www.lesgentlemendufoot.com)
MDA Chasselay 2014-2015