Morgan, le premier match de la sélection régionale LAuRA en Coupe UEFA des régions s’est fait sans toi. Tu as été surpris de ne pas voir été retenu ? Comment tu expliques cette décision incohérente ?
"En réalité, j'ai été retenu. Sauf que j'ai décliné la sélection car j'ai pris ma retraite inter-régionale après ma seule et unique sélection il y a une dizaine d'années. A l'époque il n'y avait pas de rassemblements ou de détections de ce genre-là. La Ligue prenait la meilleure équipe de la Région et basta, c'était réglé ! Donc, c'est comme ça qu'avec l'UGA Décines, je me suis retrouvé en sélection avec les Obitz, Bechoua, Bufalino, Carbonnier, Djorkaeff, Souabeg, Hadjiri (…) Mais je doit avouer que cette année, Bernard Barbet est même venu me voir en personne en me suppliant de revenir. Je lui ai dit : "Ecoute Nanard, en 2018, c'est le Mondial en Russie. Dédé cherche toujours son latéral gauche. Je ne vais donc pas me cramer avec pour l'ancêtre de la Coupe des Villes de Foire !"
Que fait d’ailleurs un joueur de ton niveau dans un club comme l’USEL Foot ?
"Anthony "Bobby Sixkiller" Didier était venu me chercher en me vendant l'USEL Project, qui consistait à monter d'Excellence à DH avec pleins de joueurs chevronnés et talentueux. Sauf qu'il me l'a vendu façon Claude Bernard Fillucelli dans le sketch des Inconnus avec « Toshiba ». "J’ai fait venir Ballisto, un gardien venant tout droit d'Alsace, une armoire à glace" qu’il m’avait dit à l’époque. "Au milieu, Di Berardini et Bufalino c'est OK, je les ai vu à Leclerc Tignieu, c’est signé. Fred Humbert pareil. Je vais tenter d'avoir Alexis Thomas et Jérôme Bonmarchand autour d'une bière. Sinon pour ton salaire, le club s'engage à mettre 30000 sur la table"
Qu'est ce qui fait que tu es vraiment un joueur au-dessus du lot ? "J'ai deux surnoms "pied droit - pied gauche" car j'ai cette facilité d'être aussi bon avec l'un qu'avec l'autre, et "l'ordinateur" car j'ai une lecture du jeu similaire à Pirlo ou Xavi !"
"En réalité, j'ai été retenu. Sauf que j'ai décliné la sélection car j'ai pris ma retraite inter-régionale après ma seule et unique sélection il y a une dizaine d'années. A l'époque il n'y avait pas de rassemblements ou de détections de ce genre-là. La Ligue prenait la meilleure équipe de la Région et basta, c'était réglé ! Donc, c'est comme ça qu'avec l'UGA Décines, je me suis retrouvé en sélection avec les Obitz, Bechoua, Bufalino, Carbonnier, Djorkaeff, Souabeg, Hadjiri (…) Mais je doit avouer que cette année, Bernard Barbet est même venu me voir en personne en me suppliant de revenir. Je lui ai dit : "Ecoute Nanard, en 2018, c'est le Mondial en Russie. Dédé cherche toujours son latéral gauche. Je ne vais donc pas me cramer avec pour l'ancêtre de la Coupe des Villes de Foire !"
Que fait d’ailleurs un joueur de ton niveau dans un club comme l’USEL Foot ?
"Anthony "Bobby Sixkiller" Didier était venu me chercher en me vendant l'USEL Project, qui consistait à monter d'Excellence à DH avec pleins de joueurs chevronnés et talentueux. Sauf qu'il me l'a vendu façon Claude Bernard Fillucelli dans le sketch des Inconnus avec « Toshiba ». "J’ai fait venir Ballisto, un gardien venant tout droit d'Alsace, une armoire à glace" qu’il m’avait dit à l’époque. "Au milieu, Di Berardini et Bufalino c'est OK, je les ai vu à Leclerc Tignieu, c’est signé. Fred Humbert pareil. Je vais tenter d'avoir Alexis Thomas et Jérôme Bonmarchand autour d'une bière. Sinon pour ton salaire, le club s'engage à mettre 30000 sur la table"
Qu'est ce qui fait que tu es vraiment un joueur au-dessus du lot ? "J'ai deux surnoms "pied droit - pied gauche" car j'ai cette facilité d'être aussi bon avec l'un qu'avec l'autre, et "l'ordinateur" car j'ai une lecture du jeu similaire à Pirlo ou Xavi !"
"Guy Roux et Guy Lacombe n'étaient pas là..."
Comment le système de détection des clubs pros peut-il être aussi nul pour ne pas t'avoir repéré à 4 ans dans la cour de l'école alors ?
"Moi-même, je me pose encore la question. Mais c’est en fait une très longue histoire A 13 ans, à l'OL, j’étais déjà au-dessus du lot. Jean Michel Aulas voulait que JE devienne le nouveau Rémi Garde. Mais il n’avait pas le budget alors je suis parti. Par respect pour moi, il a d’ailleurs fait en sorte qu'aucun joueur de la génération 85 ne signe pro (désolé Daniel Jaccard et Anthony Esparza). En U19, Christian Scheiwe a senti que le monde pro passait à côté de quelque chose. Avant un match contre Auxerre, il m’a dit "écoute, Guy Roux devrait être là. Si tu veux l'impressionner, tu auras au marquage Garra Dembélé. "On fait 0-0 contre les Diaby, Kaboul et autres. Sauf que Guy Roux n'était pas venu. Rebelote un mois plus tard, à Sochaux "Guy Lacombe vient à tous les matchs et le gamin de 16 ans Jérémy Menez va jouer en pointe". Cinquième minute de jeu, ciseau retourné sur Menez… Lèvre éclatée. Nikel. Sauf que Lacombe n’était pas là ! En senior, j'arrive à l'UGA Décines présidé alors par Youri Djorkaeff. Sauf que Denis, son frère et agent, choisit d’envoyer Medhi Bechoua en Angleterre plutôt que moi. Lassé d'attendre, je me suis dit que le salut passe par la Coupe de France. Je signe donc à Ain Sud qui restait sur un septième tour contre Gueugnon. Et bingo, on arrive de nouveau septième, contre Cannes. Les recruteurs de Dijon sont dans les tribunes sauf que Bauthéac est énorme ce jour-là et… c'est lui qui signe. L'année suivante, on prend Bourg au cinquième tour et les recruteurs de Dijon sont de nouveau là. Je "bouffe" littéralement leur avant-centre et on se qualifie. Sauf que Dijon fait signer cet avant-centre qui se nomme… Julio Tavares. Ma dernière chance, je l’ai eu il y a cinq ans, avec Charvieu. On est au huitième tour, contre Moulin, et cette fois, ce sont les émissaires de Bourg qui sont là. Et impossible qu’ils soient venus pour Bufalino je me dit alors. Deuxième minute de jeu, je fais ma seule faute du match et Berthomier marque le coup-franc qui suit et… signe à Bourg."
Tu dois quand même t'ennuyer à jouer tous les week-ends dans ton club vu le niveau de tes co-équipiers. Qu'est ce qui est le plus dur à vivre sur le terrain ?
"En tant que défenseur, j'ai la malchance d'avoir une vue globale du jeu. Et franchement, les quatre-vingt-dix minutes équivalent à un épisode de l'Inspecteur Derrick. C’est nul et ça endore. Heureusement, je garde toujours mon portable sur moi, avec les écouteurs. Comme ça, je regarde BEIN en même temps."
Lequel de tes partenaires tu prendrais une semaine en stage avec toi pour lui apprendre le minimum syndical pour évoluer à ce niveau ?
"Romain Haddadi sans hésitation ! Je commence par une visite de contrôle des parallélismes chez Feu Vert. Sinon, si quelqu'un à le numéro de la Prod qui gère Pascal, le Grand Frère, je vais envoyer Florian Torres pour qu'il soit canalisé car il risque l'échec scolaire."
Quel conseil tu lui donnerais au coach pour être assuré de monter en fin de saison ? "Déjà lui préciser que ce n’est pas les dix premiers de notre poule de D1 qui montent en R3. Ensuite me me repositionner avant-centre en lieu et place de Fernando Carvalho, le chat noir de l’équipe… Sa dernière victoire remonte au mois de Juin 2017 !"
Recueillis par Bebeto RODRIGUEZ
"Moi-même, je me pose encore la question. Mais c’est en fait une très longue histoire A 13 ans, à l'OL, j’étais déjà au-dessus du lot. Jean Michel Aulas voulait que JE devienne le nouveau Rémi Garde. Mais il n’avait pas le budget alors je suis parti. Par respect pour moi, il a d’ailleurs fait en sorte qu'aucun joueur de la génération 85 ne signe pro (désolé Daniel Jaccard et Anthony Esparza). En U19, Christian Scheiwe a senti que le monde pro passait à côté de quelque chose. Avant un match contre Auxerre, il m’a dit "écoute, Guy Roux devrait être là. Si tu veux l'impressionner, tu auras au marquage Garra Dembélé. "On fait 0-0 contre les Diaby, Kaboul et autres. Sauf que Guy Roux n'était pas venu. Rebelote un mois plus tard, à Sochaux "Guy Lacombe vient à tous les matchs et le gamin de 16 ans Jérémy Menez va jouer en pointe". Cinquième minute de jeu, ciseau retourné sur Menez… Lèvre éclatée. Nikel. Sauf que Lacombe n’était pas là ! En senior, j'arrive à l'UGA Décines présidé alors par Youri Djorkaeff. Sauf que Denis, son frère et agent, choisit d’envoyer Medhi Bechoua en Angleterre plutôt que moi. Lassé d'attendre, je me suis dit que le salut passe par la Coupe de France. Je signe donc à Ain Sud qui restait sur un septième tour contre Gueugnon. Et bingo, on arrive de nouveau septième, contre Cannes. Les recruteurs de Dijon sont dans les tribunes sauf que Bauthéac est énorme ce jour-là et… c'est lui qui signe. L'année suivante, on prend Bourg au cinquième tour et les recruteurs de Dijon sont de nouveau là. Je "bouffe" littéralement leur avant-centre et on se qualifie. Sauf que Dijon fait signer cet avant-centre qui se nomme… Julio Tavares. Ma dernière chance, je l’ai eu il y a cinq ans, avec Charvieu. On est au huitième tour, contre Moulin, et cette fois, ce sont les émissaires de Bourg qui sont là. Et impossible qu’ils soient venus pour Bufalino je me dit alors. Deuxième minute de jeu, je fais ma seule faute du match et Berthomier marque le coup-franc qui suit et… signe à Bourg."
Tu dois quand même t'ennuyer à jouer tous les week-ends dans ton club vu le niveau de tes co-équipiers. Qu'est ce qui est le plus dur à vivre sur le terrain ?
"En tant que défenseur, j'ai la malchance d'avoir une vue globale du jeu. Et franchement, les quatre-vingt-dix minutes équivalent à un épisode de l'Inspecteur Derrick. C’est nul et ça endore. Heureusement, je garde toujours mon portable sur moi, avec les écouteurs. Comme ça, je regarde BEIN en même temps."
Lequel de tes partenaires tu prendrais une semaine en stage avec toi pour lui apprendre le minimum syndical pour évoluer à ce niveau ?
"Romain Haddadi sans hésitation ! Je commence par une visite de contrôle des parallélismes chez Feu Vert. Sinon, si quelqu'un à le numéro de la Prod qui gère Pascal, le Grand Frère, je vais envoyer Florian Torres pour qu'il soit canalisé car il risque l'échec scolaire."
Quel conseil tu lui donnerais au coach pour être assuré de monter en fin de saison ? "Déjà lui préciser que ce n’est pas les dix premiers de notre poule de D1 qui montent en R3. Ensuite me me repositionner avant-centre en lieu et place de Fernando Carvalho, le chat noir de l’équipe… Sa dernière victoire remonte au mois de Juin 2017 !"
Recueillis par Bebeto RODRIGUEZ
Morgan GOMEZ
Né le 10/11/85 à Lyon
Job : Gestionnaire de Rayon
Parcours : ASCEM Villeurbanne, AS Saint-Priest, UGA Décines, FC Charvieu, Ain-Sud Foot, USEL Foot
Né le 10/11/85 à Lyon
Job : Gestionnaire de Rayon
Parcours : ASCEM Villeurbanne, AS Saint-Priest, UGA Décines, FC Charvieu, Ain-Sud Foot, USEL Foot