Plus fruité, moins tannique, une robe légère, d'une couleur plus claire, le Beaujolais n'a rien à envier au sud-ouest quand il s'agit de vin. Question foot, il y a des divergences. Quand une région se passionne pour l'ovalie, l'autre aurait une tendance à préférer les rebonds justes, même si à Villefranche-sur-Saône le rugby se joue en Fédérale. Pourtant, un Bayonnais d'adoption a décidé de franchir le massif central pour rejoindre la capitale du Beaujolais. Alain Pochat, a signé au FC Villefranche comme entraîneur principal. Ils étaient quatre ou cinq à postuler. Et c'est le natif d'Annecy qui a séduit. « J'ai présenté mon projet sur power-point lors d'un entretien. Peut-être que mon profil de formateur les a séduits, l'aspect humain compte aussi », analyse cet ancien footeux amateur installé plutôt au milieu de terrain et qui a glissé avec les années en défense. Mais ce virus de l'entraîneur l'a piqué dès 18 ans. « Je m'occupais des jeunes au club avant de devenir l'adjoint de Christian Sarramagna, puis l'entraîneur principal en CFA. » Mais comme rien n'est jamais simple, le temps a eu raison de sa fougue. Le contexte aussi.
L’exil au Maroc
« Le sud-ouest est une région dans laquelle le rugby cristallise toutes les passions, ce qui laisse peu d'engouement pour le foot. Après treize ans au club, j'étais essoufflé. Sans compter que le président emblématique du club venait de partir, une personne avec qui le contact était bon. »
En disponibilité de la fonction publique territoriale, Alain Pochat réintègre les bureaux de la mairie de Bayonne le temps d'une année comme éducateur sportif (2012-13). Et puis la vie, des opportunités, des choix à faire. Ce sera le Maroc.
« C'était un contexte particulier à Casablanca, dans une club de niveau National, Ligue 2. L'expérience n'a pas duré, jusqu'à cette proposition de Boulogne comme entraîneur adjoint de Stéphane Le Mignan, au début de la saison 2014/15. »
Il y aura un quart de finale contre les Verts, une deuxième saison chargé de la formation, avant de prendre les rênes de l'équipe première en National. « La saison dernière a été difficile. Avec un effectif très jeune, pas assez athlétique, on pointe malgré tout en tête du championnat à la trêve. Un classement aléatoire pour qui connaît le foot. La suite a été moins enthousiasmante. C'était écrit qu'on ne tiendrait pas sur la durée. Malgré tout je retiens une saison plutôt intéressante. »
Une complicité écorchée avec la direction, notamment avec le président et Alain Pochat se retrouve sur le marché concurrentiel de l’emploi.
En disponibilité de la fonction publique territoriale, Alain Pochat réintègre les bureaux de la mairie de Bayonne le temps d'une année comme éducateur sportif (2012-13). Et puis la vie, des opportunités, des choix à faire. Ce sera le Maroc.
« C'était un contexte particulier à Casablanca, dans une club de niveau National, Ligue 2. L'expérience n'a pas duré, jusqu'à cette proposition de Boulogne comme entraîneur adjoint de Stéphane Le Mignan, au début de la saison 2014/15. »
Il y aura un quart de finale contre les Verts, une deuxième saison chargé de la formation, avant de prendre les rênes de l'équipe première en National. « La saison dernière a été difficile. Avec un effectif très jeune, pas assez athlétique, on pointe malgré tout en tête du championnat à la trêve. Un classement aléatoire pour qui connaît le foot. La suite a été moins enthousiasmante. C'était écrit qu'on ne tiendrait pas sur la durée. Malgré tout je retiens une saison plutôt intéressante. »
Une complicité écorchée avec la direction, notamment avec le président et Alain Pochat se retrouve sur le marché concurrentiel de l’emploi.
Un barbecue pour commencer
Sans langue de bois, le nouveau coach du FC Villefranche admet ne jamais avoir entendu parler du club. Mais à son arrivée, la surprise a été bonne. « Les infrastructures sont très belles, voire mieux que certaines de National. » Dans cette nouvelle aventure, pas de déclarations fracassantes, d’objectifs illusoires, le bonhomme a la sagesse des années.
« On demeure des compétiteurs, parler d’ambition aujourd’hui n’aurait pas de valeur. A la fin de la saison, il n’y aura qu’une seule montée. Alors quand je pense aux grosses écuries telles que Annecy, Andrézieux, Le Puy-en-Velay, je sais que ce sera compliqué. »
Tout débutera le 2 juillet par une journée d’intégration autour d’un barbecue, un moment clé pour Alain Pochat qui reste convaincu que le foot dépend d’un collectif. Moins impulsif aujourd’hui, il reste néanmoins acteur sur un banc de touche. Pas adepte des grands gaillards, il dit aimer le jeu. Dès le 3 juillet, les Caladois partiront en stage à Hauteville, là où il y a encore quelques années l’OL allait préparer ses plus belles saisons. Pour un premier rendez-vous en championnat fixé le 12 août.
Marco Zabriskie
« On demeure des compétiteurs, parler d’ambition aujourd’hui n’aurait pas de valeur. A la fin de la saison, il n’y aura qu’une seule montée. Alors quand je pense aux grosses écuries telles que Annecy, Andrézieux, Le Puy-en-Velay, je sais que ce sera compliqué. »
Tout débutera le 2 juillet par une journée d’intégration autour d’un barbecue, un moment clé pour Alain Pochat qui reste convaincu que le foot dépend d’un collectif. Moins impulsif aujourd’hui, il reste néanmoins acteur sur un banc de touche. Pas adepte des grands gaillards, il dit aimer le jeu. Dès le 3 juillet, les Caladois partiront en stage à Hauteville, là où il y a encore quelques années l’OL allait préparer ses plus belles saisons. Pour un premier rendez-vous en championnat fixé le 12 août.
Marco Zabriskie
Alain POCHAT
Né le 1er août 67 à Annecy
Carrière de joueur : Aviron Bayonnais FC
Carrière entraîneur : Aviron Bayonnais FC, Casablanca (Maroc), USCO Boulogne, FC Villefranche Beaujolais
Né le 1er août 67 à Annecy
Carrière de joueur : Aviron Bayonnais FC
Carrière entraîneur : Aviron Bayonnais FC, Casablanca (Maroc), USCO Boulogne, FC Villefranche Beaujolais
