Anthony, terminer ta carrière sur une victoire en Coupe LAuRA Foot, ça fait quoi ?
"C’est extraordinaire. Je crois que je pouvais difficilement rêver mieux comme sortie. Et puis cela permettra probablement de faire passer un peu mieux la « pilule » même si cette décision est mûrement réfléchie."
C’était quoi les émotions les jours qui ont précédé la finale et juste avant de rentrer sur le terrain ?
"C’était vraiment très particulier les derniers jours. Les sentiments sont nombreux, à commencer par la peur. Car à partir du moment ou j’ai annoncé ma décision au club, tout a été différent. On devient omnibulé par ça et on se met à penser au dernier entraînement, au dernier match, à la dernière fois où l’on prépare son sac de foot, à l’atmosphère du vestiaire. Bref, toutes ces choses qui t’ont animé et qui ont rythmé ta vie pendant toutes ces années et dont tu te demandes forcément si celles-ci ne vont pas trop te manquer. Et puis, en toute honnêteté, il y a eu aussi beaucoup de nostalgie et quelques larmes lorsque je me suis parfois retrouvé seul à repenser à ces émotions si fortes et si particulières vécues pendant toutes ces années de passion. Seul le sport en compétition peut t’apporter ça. Le jour de la finale, il a fallu tant bien que mal faire abstraction de tout ça afin d’être concentré uniquement sur l’objectif et offrir à nos nombreux supporters la fin que l’on connaît et qui nous a procuré énormément de joie et de bonheur."
Quelques mots sur le match contre le FC DOMTAC. Fermé…
"Oui, ça a été un match assez fermé. Il est certain que cette finale ne restera pas dans les anales. Nous n’avons malheureusement pas pu mettre en place notre jeu habituel. La faute probablement à une belle équipe de DOMTAC. Mais parfois, dans le Football, à défaut d’être élégant, il faut savoir être efficace dans les deux surfaces. C'est ce qui s'est passé dans cette finale. Après, il ne faut pas oublier que sur l’ensemble de la compétition, nous nous sommes toujours imposé en quatre-vingt-dix minutes et avons éliminé trois équipes de R1. Ce qui n’est pas donné à tout le monde. Nous méritons amplement de ramener ce trophée à la maison. Il vient récompenser l’ensemble du travail effectué cette saison par tout un groupe et tout un club."
C’est quoi ta plus grande satisfaction durant ces plus de vingt ans de football ?
"Aux vues des marques d’affection et de sympathie qui m'ont été témoignées les derniers jours, je dirais que ma plus grande satisfaction aura été d’avoir laissé une bonne image de partout où je suis passé. Savoir se faire accepter tout en étant respecté est quelque chose de primordial. Que ce soit dans le sport comme dans la vie de tous les jours."
"C’est extraordinaire. Je crois que je pouvais difficilement rêver mieux comme sortie. Et puis cela permettra probablement de faire passer un peu mieux la « pilule » même si cette décision est mûrement réfléchie."
C’était quoi les émotions les jours qui ont précédé la finale et juste avant de rentrer sur le terrain ?
"C’était vraiment très particulier les derniers jours. Les sentiments sont nombreux, à commencer par la peur. Car à partir du moment ou j’ai annoncé ma décision au club, tout a été différent. On devient omnibulé par ça et on se met à penser au dernier entraînement, au dernier match, à la dernière fois où l’on prépare son sac de foot, à l’atmosphère du vestiaire. Bref, toutes ces choses qui t’ont animé et qui ont rythmé ta vie pendant toutes ces années et dont tu te demandes forcément si celles-ci ne vont pas trop te manquer. Et puis, en toute honnêteté, il y a eu aussi beaucoup de nostalgie et quelques larmes lorsque je me suis parfois retrouvé seul à repenser à ces émotions si fortes et si particulières vécues pendant toutes ces années de passion. Seul le sport en compétition peut t’apporter ça. Le jour de la finale, il a fallu tant bien que mal faire abstraction de tout ça afin d’être concentré uniquement sur l’objectif et offrir à nos nombreux supporters la fin que l’on connaît et qui nous a procuré énormément de joie et de bonheur."
Quelques mots sur le match contre le FC DOMTAC. Fermé…
"Oui, ça a été un match assez fermé. Il est certain que cette finale ne restera pas dans les anales. Nous n’avons malheureusement pas pu mettre en place notre jeu habituel. La faute probablement à une belle équipe de DOMTAC. Mais parfois, dans le Football, à défaut d’être élégant, il faut savoir être efficace dans les deux surfaces. C'est ce qui s'est passé dans cette finale. Après, il ne faut pas oublier que sur l’ensemble de la compétition, nous nous sommes toujours imposé en quatre-vingt-dix minutes et avons éliminé trois équipes de R1. Ce qui n’est pas donné à tout le monde. Nous méritons amplement de ramener ce trophée à la maison. Il vient récompenser l’ensemble du travail effectué cette saison par tout un groupe et tout un club."
C’est quoi ta plus grande satisfaction durant ces plus de vingt ans de football ?
"Aux vues des marques d’affection et de sympathie qui m'ont été témoignées les derniers jours, je dirais que ma plus grande satisfaction aura été d’avoir laissé une bonne image de partout où je suis passé. Savoir se faire accepter tout en étant respecté est quelque chose de primordial. Que ce soit dans le sport comme dans la vie de tous les jours."
Jeff Suchet, la cuenta, c'est pour toi !
Ton meilleur souvenir ?
"Même si le seizième de Finale de Coupe de France avec le FC Villefranche face à Dijon en 2009 a été un moment fort dans ma carrière amateur, je pense que cette toute dernière victoire en Finale de Coupe LAuRA Foo restera probablement le meilleur. D’une part parce qu’elle symbolise de fort belle manière ma fin de carrière entouré de gens précieux, d’autre part, parce que l’ensemble du club de Misérieux-Trévoux a été fantastique avec moi. Que ce soit les dirigeants, les joueurs, les éducateurs, les supporters. Ce Club n’est vraiment pas comme les autres. Il n'y a qu’à voir le nombre de supporters et l’engouement qu’il y avait au bord du terrain à Beynost pour nous soutenir. C'est du rarement vu à ce niveau-là. Et que dire de notre retour à Trévoux en milieu de soirée... fumigènes, chants, animations (etc). Je n’avais jamais vécu quelque chose comme ça auparavant. Je peux vous dire que ça fait vraiment bizarre et vous touche au plus profond de vous-même. Tout cela restera gravé dans ma mémoire à jamais."
Ta plus grande déception ou un regret ?
"Jean Jaurès a dit un jour : « Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent et une confiance inébranlable pour l’avenir »"
Allez, une question pour te faire plein d’ennemis. Le meilleur joueur avec lequel tu as évolué et pourquoi ?
"Je dirais Jeff Suchet. Il n’était pas réputé pour sa vitesse et son aptitude à défendre, surtout quand il jouait de mon côté cet enfoiré (rires). Mais il était doté d’une qualité technique hors-norme. Ce qui lui permettait de faire des différences avec beaucoup de facilité. En dehors de l’aspect sportif, c'était un super mec avec qui j’ai pris de sacré barres de rire, y compris sur le terrain. D’ailleurs, mon petit casque bleu, j’attends toujours la gamelle et n’oublie pas... la « cuenta » c’est pour toi !"
"Même si le seizième de Finale de Coupe de France avec le FC Villefranche face à Dijon en 2009 a été un moment fort dans ma carrière amateur, je pense que cette toute dernière victoire en Finale de Coupe LAuRA Foo restera probablement le meilleur. D’une part parce qu’elle symbolise de fort belle manière ma fin de carrière entouré de gens précieux, d’autre part, parce que l’ensemble du club de Misérieux-Trévoux a été fantastique avec moi. Que ce soit les dirigeants, les joueurs, les éducateurs, les supporters. Ce Club n’est vraiment pas comme les autres. Il n'y a qu’à voir le nombre de supporters et l’engouement qu’il y avait au bord du terrain à Beynost pour nous soutenir. C'est du rarement vu à ce niveau-là. Et que dire de notre retour à Trévoux en milieu de soirée... fumigènes, chants, animations (etc). Je n’avais jamais vécu quelque chose comme ça auparavant. Je peux vous dire que ça fait vraiment bizarre et vous touche au plus profond de vous-même. Tout cela restera gravé dans ma mémoire à jamais."
Ta plus grande déception ou un regret ?
"Jean Jaurès a dit un jour : « Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent et une confiance inébranlable pour l’avenir »"
Allez, une question pour te faire plein d’ennemis. Le meilleur joueur avec lequel tu as évolué et pourquoi ?
"Je dirais Jeff Suchet. Il n’était pas réputé pour sa vitesse et son aptitude à défendre, surtout quand il jouait de mon côté cet enfoiré (rires). Mais il était doté d’une qualité technique hors-norme. Ce qui lui permettait de faire des différences avec beaucoup de facilité. En dehors de l’aspect sportif, c'était un super mec avec qui j’ai pris de sacré barres de rire, y compris sur le terrain. D’ailleurs, mon petit casque bleu, j’attends toujours la gamelle et n’oublie pas... la « cuenta » c’est pour toi !"
"A la fin du match, je ne savais toujours pas s'il était droitier ou gaucher..."
En tant que défenseur, l’attaquant de la région qui t’a le plus fait souffrir et pourquoi ?
"Je n’ai pas de souvenir marquant à ce niveau-là avec un attaquant de la région. En revanche, je me souviens d’un Belleville (HR)-Istres (L2) au septième Tour de la Coupe de France en 2012. Naby Keita, actuellement à Liverpool, mais qui n’était pas connu à l’époque, m’avait fait vivre un calvaire (rires). Pour dire, à la fin du match, je ne savais toujours pas s’il était droitier ou gaucher."
La suite pour Anthony THEVENARD c’est d’aller chercher la Coupe du Rhône Foot Loisir avec tes potes de FFL Jassans dès la saison prochaine ou de lire la bio de Michel Drucker pour le suivre tous les dimanches après-midi sur France 2 ?
"(rires). Je sais que cela leur ferait plaisir et j’en profite d’ailleurs pour tous les saluer. Anthony Niobey, en charge de cette équipe, s’investit énormément. C’est avant-tout un passionné mais aussi une très belle personne. Plus sérieusement, pour l’instant, ce n’est pas dans mes plans. Mais plutôt que Vivement Dimanche sur France 2, ce sera la Premier League sur Canal+ pour continuer de suivre le club le plus prestigieux du monde, le Liverpool FC."
On sait que tu es un garçon bien élevé et que tu veux profiter de cette interview pour remercier plein de gens alors va-y, défoule toi…
"Je pourrais en écrire des pages et des pages. Alors je vais être bref et remercier d’une manière générale les quatre clubs par lesquels je suis passé en englobant présidents, entraîneurs, joueurs et supporters que j’ai pu côtoyer et qui m’ont tous apporté leurs lots d’émotions fortes. J’aimerais remercier également mes proches, famille et amis, avec une mention particulière destinée à l’attention de mes parents pour leur indéfectible soutien durant toutes ces années. Ils n’ont jamais hésité à parcourir des centaines de kilomètres pour venir m’encourager et cela a énormément compté pour moi. Le Football m’a également permis de rencontrer ma compagne sur le bord du terrain lorsque j’évoluais à Belleville. Je les embrasse fort, elle et mon fils de treize mois. Enfin, je souhaiterais avoir un petit mot pour toi Denis, car tu as été l’un des pionniers dans l’art de faire vivre le football amateur depuis de nombreuses années, de fort belle manière. Continue ainsi car c’est toujours un réel plaisir de te lire."
Recueillis par Bebeto RODRIGUEZ
"Je n’ai pas de souvenir marquant à ce niveau-là avec un attaquant de la région. En revanche, je me souviens d’un Belleville (HR)-Istres (L2) au septième Tour de la Coupe de France en 2012. Naby Keita, actuellement à Liverpool, mais qui n’était pas connu à l’époque, m’avait fait vivre un calvaire (rires). Pour dire, à la fin du match, je ne savais toujours pas s’il était droitier ou gaucher."
La suite pour Anthony THEVENARD c’est d’aller chercher la Coupe du Rhône Foot Loisir avec tes potes de FFL Jassans dès la saison prochaine ou de lire la bio de Michel Drucker pour le suivre tous les dimanches après-midi sur France 2 ?
"(rires). Je sais que cela leur ferait plaisir et j’en profite d’ailleurs pour tous les saluer. Anthony Niobey, en charge de cette équipe, s’investit énormément. C’est avant-tout un passionné mais aussi une très belle personne. Plus sérieusement, pour l’instant, ce n’est pas dans mes plans. Mais plutôt que Vivement Dimanche sur France 2, ce sera la Premier League sur Canal+ pour continuer de suivre le club le plus prestigieux du monde, le Liverpool FC."
On sait que tu es un garçon bien élevé et que tu veux profiter de cette interview pour remercier plein de gens alors va-y, défoule toi…
"Je pourrais en écrire des pages et des pages. Alors je vais être bref et remercier d’une manière générale les quatre clubs par lesquels je suis passé en englobant présidents, entraîneurs, joueurs et supporters que j’ai pu côtoyer et qui m’ont tous apporté leurs lots d’émotions fortes. J’aimerais remercier également mes proches, famille et amis, avec une mention particulière destinée à l’attention de mes parents pour leur indéfectible soutien durant toutes ces années. Ils n’ont jamais hésité à parcourir des centaines de kilomètres pour venir m’encourager et cela a énormément compté pour moi. Le Football m’a également permis de rencontrer ma compagne sur le bord du terrain lorsque j’évoluais à Belleville. Je les embrasse fort, elle et mon fils de treize mois. Enfin, je souhaiterais avoir un petit mot pour toi Denis, car tu as été l’un des pionniers dans l’art de faire vivre le football amateur depuis de nombreuses années, de fort belle manière. Continue ainsi car c’est toujours un réel plaisir de te lire."
Recueillis par Bebeto RODRIGUEZ
Anthony THEVENARD
Né le 6 Septembre 1985 à Gleize
Job : Conducteur de Travaux
Parcours : ES Liergues, FC Villefranche, UF Belleville-Saint-Jean, AS Misérieux-Trévoux
Né le 6 Septembre 1985 à Gleize
Job : Conducteur de Travaux
Parcours : ES Liergues, FC Villefranche, UF Belleville-Saint-Jean, AS Misérieux-Trévoux